Réseau PCF Kurdistan

À l’initiative du centre Arin-Mirxan et du collectif 13 droits des femmes, une manifestation aura lieu demain à Marseille, entre les Mobiles et le Vieux-Port.

Ce samedi, avec quelques jours d’avance sur le 8 mars pour permettre une participation plus large, le centre Arin-Mirxan, le collectif 13 droits des femmes et la marche mondiale des femmes appellent à manifester à Marseille.

« C’est un jour international de lutte pour les droits des femmes, un jour de résistance », insiste Nezahat Sahin, la porte-parole du centre des femmes kurdes Arin-Mirxan de Marseille, dénommée ainsi en hommage à une combat- tante qui a préféré perdre la vie en tuant des jihadistes de Daech qu’être faite prisonnière.

« Bien sûr cette journée est aussi une journée de solidarité internationale entre les femmes et nos yeux sont tournés vers la situation que connaissent les femmes au Moyen-Orient et en Anatolie », complète la jeune femme.

Face à la barbarie de Daech en Syrie, les féministes kurdes parlent de féminicide de masse et dénoncent le sort réservé aux femmes notamment issues des minorités ethniques ou religieuses. Exécutées, violées, réduites en esclavage, elles ont décidé de s’organiser pour « assurer leur propre défense » au Rojava, la partie kurde de Syrie. Réunies dans des unités de protection des femmes, les YPJ, elles ont participé activement à la libération de Kobanê qui a marqué la toute première défaite de Daech.

« Les femmes du Rojava sont prises dans un conflit terrible, comme l’ensemble du peuple kurde elles résistent », confirme Nezahat Sahin qui n’oublie pas non plus la répression sanglante qui s’abat sur des villes du Kurdistan de Turquie.

Pour faire reculer le patriarcat, la militante rappelle également que les organisations kurdes ont instauré à tous les niveaux de pouvoirs un système de « co-présidence » qui est appliqué également de façon volontariste dans les municipalités dirigées par un parti kurde où un homme et une femme président aux destinées de la cité.

« La lutte des femmes est loin d’être finie, au Kurdistan mais aussi ici, c’est pour cela qu’on se réjouit de travailler avec le collectif 13 droits des femmes et la marche mondiale des femmes », assure la porte-parole du centre Arin-Mirxan car c’est bien des droits de la moitié de l’humanité qu’il s’agit.

La Marseillaise, le 4 mars 2016